Mieux communiquer et entrer en contact

« Ce que je dis est souvent différent de ce qui sera entendu.

Ce que j’entends est parfois différent de ce qui m’a été dit.

Décalage subtil entre deux univers, celui de l’autre et le mien qui tentent et de s’ajuster et de se rencontrer »

Jacques Salomé

On ne peut pas ne pas communiquer.

Qu’on parle ou qu’on se taise, et qu’on le veuille ou non, tout comportement est une communication.

Une idée clef de la PNL

L’ESPACE PERSONNEL

Chacun d’entre nous considère l’espace qui l’entoure comme lui appartenant. Cet espace personnel ou « bulle » est délimité et sa taille varie selon les personnes. Quand quelqu’un s’avance trop à l’intérieur de cette « bulle », il est perçu (au moins inconsciemment) comme gênant voire dangereux et il devient difficile de communiquer avec lui.

A un moindre niveau, quand quelqu’un reste à l’extérieur de cette « bulle », la communication est mal aisée car on a l’impression que l’interlocuteur est trop loin.

La taille de la « bulle » varie selon les personnes mais aussi suivant les cultures. Elle varie aussi pour une même personne en fonction de la personne avec qui elle communique et dans quel type de relation elle se trouve (amicale, amoureuse, professionnelle, conflictuelle…).

Afin de respecter l’espace personnel de la personne avec qui nous sommes en relation il est important d’observer celle-ci (mouvements du corps, expression du visage) et aussi d’être attentif à nos propres sensations.

LA SYNCHRONISATION :

Naturellement, inconsciemment, deux personnes qui sont en relation synchronisent leur langage et leur posture.

Créer un cadre de confiance, c’est rencontrer la personne dans son modèle du monde, sur son propre terrain. C’est lui montrer qu’on l’accepte telle qu’elle est et établir un climat d’ouverture et de confiance.

La synchronisation est le processus par lequel on peut établir et maintenir le contact avec une personne, à la fois au niveau conscient et au  niveau inconscient. Elle peut être non verbale et verbale.

La synchronisation non verbale : synchroniser son comportement sur le comportement analogique du partenaire, c'est-à-dire tout ce qui n’est pas verbale : posture du corps, gestes, rythme respiratoire, expression du visage, tonus musculaire, ton et rythme de la voix.

Lorsqu’on observe 2 ou plusieurs personnes dans un lieu public, un restaurant ou un café, on peut aisément savoir qui est en contact avec qui en regardant les attitudes corporelles de chacun. Si elles sont dissemblables, on peut supposer que le rapport n’est pas très bon. Par contre, des postures, des attitudes, des expressions similaires seront la manifestation d’une synchronisation inconsciente des partenaires.

Ce que nous faisons inconsciemment nous pouvons apprendre à le faire consciemment.

La synchronisation consciente n’est pas de l’imitation, il ne s’agit pas de singer la posture de l’interlocuteur, ni son accent, mais de réduire les écarts en trouvant une posture comparable et confortable ou en adaptant le volume ou le débit de la voix.

La synchronisation verbale :

Il est également possible de créer une synchronisation sur le discours. Elle peut être réalisée au niveau de la forme et au niveau du contenu

La forme du discours :

Elle concerne la façon de s’exprimer :

•  le type de phrases employées : phrases courtes ou longues
• l’usage excessif ou limité d’adjectifs
• Les mots ou expressions toutes faites utilisés : « tu vois », « c’est clair », « super », « tu sais »…
• Les mots (prédicats) en lien au canal sensoriel privilégié (appelé système de représentation) : visuel, auditif, kinesthésique

Synchroniser son discours sur celui de son partenaire, c’est utiliser une structure de phrase et des expressions similaires aux siennes, c’est aussi utiliser un vocabulaire en lien au canal sensoriel privilégié de la personne.

Dans le quotidien nous nous synchronisons souvent sur la forme du discours de notre interlocuteur sans même en avoir clairement conscience. On ne s’adresse pas de la même manière à l’un de ses pairs, à un enfant de six ans ou à son supérieur hiérarchique.

Le contenu du discours :

Il s’agit de l’ensemble des croyances que la personne a sur elle-même, les autres et le monde.

Ces convictions, exprimées directement ou indirectement reflètent le modèle du monde de la personne et elle y est souvent très attachée. Elle se montrerait donc probablement méfiante face à quelqu’un qui les mettrait en cause. Confronter le modèle du monde de quelqu’un en lui affirmant que les choses ne sont pas telles qu’il le croit ne conduit le plus souvent qu’à renforcer l’intéressé dans l’idée que son interlocuteur ne le comprend pas, même s’il apprécie par ailleurs les efforts faits pour le rassurer.

Il est donc préférable d’accepter le système de croyances d’une personne, même si le but final est de le modifier, et ceci chaque fois que ce procédé ne présente pas d’inconvénient majeur.

Lecture conseillée : Derrière la magie la Programmation Neuro-Linguitique de Alain Cayrol et Josiane de Saint Paul